Comment les microcrédits aident des entrepreneurs indiens à aller de l’avant

novembre 9, 2020
Comme la plupart des pays, l’Inde est entrée en confinement fin mars. Les conséquences économiques (surtout pour les plus précarisés) se sont fait sentir. Que de nombreux petits entrepreneurs aient su résister, voire en soient ressortis plus forts, grâce à des microcrédits, donne de l’espoir. 

Comme les chiffres ne disent pas tout, nous vous présentons deux entrepreneuses du Bihar, un état du nord-est de l’Inde. Grâce entre autres au travail de notre partenaire en microfinance SAVE Solutions, elles sont parvenues à aller de l’avant pendant une période difficile et à offrir à leur famille une stabilité financière.

Comme dans de nombreux villages indiens, les équipements et infrastructures sont très limités à Kanhauli Manohar. Y accumuler un revenu permettant de vivre est un défi quasi impossible. Au fil des ans, de nombreuses familles ont quitté le village à la recherche de plus de stabilité financière dans les villes alentour.

Sanchuli avec un représentant de SAVE.

Quand l’Inde est entrée en confinement fin mars, quasi toutes les activités économiques et publiques des villes se sont arrêtées. Nombreux sont ceux qui perdirent leur emploi et bien des familles, comme celle de Sanchuli, ont été contraintes de rentrer dans leur village d’origine.

Mais Sanchuli n’a pas baissé les bras et s’est tournée vers SAVE pour contracter un crédit de 30 000 roupies (environ 350 euros). Elle a utilisé cet argent pour investir dans un stock de denrées alimentaires et autres produits de première nécessité qu’elle est allée vendre en porte-à-porte, aidant ainsi à approvisionner son village. Les revenus qu’elle a pu gagner ainsi l’aident, elle et sa famille, pendant une période difficile.

Khushbu: « Cette crise m’a motivée encore plus à exploiter une entreprise dans mon propre village plutôt que de migrer vers une grande ville. »

Khushbu gère une épicerie avec un stock très limité. Comme elle voulait étendre son commerce, elle est partie à la recherche d’un prêt. Vu que Khushbu avait peu d’épargne sur laquelle s’appuyer et ne pouvait rien offrir en gage, elle ne trouvait personne qui accepte de lui accorder un prêt en ces temps incertains.

Jusqu’au moment où elle frappa à la porte de SAVE. L’institution de microfinance lui a prêté 25 000 roupies (environ 285 euros) sans demander de gage, ce qui lui a permis d’étendre son magasin et son stock. Elle est ainsi parvenue à vendre davantage et à faire croître son chiffre d’affaires malgré la crise du coronavirus.